Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 10:48



L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/brodmann.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

Dans le cerveau humain, l'engramme d'un mème occupe des réseaux de neurones interconnectés au sein d'aires spécialisées dans des tâches bien spécifiques (Vision, audition, émotion, olfaction, cognition...)
Les 5 types de mémoires peuvent être sollicitées.

LES 5 TYPES DE MÉMOIRES
(Cliquer sur le lien ci-dessus pour lire l'article)

Pour davantage de détails quant aux fonctions de chaque aire,
se reporter à ce site
(Cliquer sur le lien ci-dessus)


Mèmes: Les mèmes sont à la fois un processus biologique du type réactions d'un système à des stimulations, et au final le résultat culturel de transformations neurochimiques au niveau de réseaux de neurones et de tout le substrat cérébral des Homo sapiens. Ils s'inscrivent dans le cadre de propriétés génétiques & épigénétiques identifiables chez tous les êtres humains, quelles que soient leurs origines géographiques ou ethniques et ces éléments de culture sont transférables, duplicables, transmissibles chez tous les peuples dès la plus tendre enfance (sous réserve que des amorçages perceptifs appropriés aient été initiés par des stimulations affectives et émotionnelles de la mère)  jusqu'à un âge avancé.
 Les mèmes sont donc des propriétés épigénétiques du système nerveux humain et ils subissent des phénomènes évolutifs d'un type assez proche de ceux de l'évolution génétique des espèces, telle qu'elle a été définie par Darwin.
   Il existe plusieurs grandes catégories de mèmes mais on devrait en faire un inventaire exhaustif et dresser une typologie des mèmes qui serait souvent en relation étroite avec les trois niveaux du cerveau humain définis par Paul D. MacLean :

- Les mèmes  inspirés par la nécessité impérieuse de la survie (mèmes issus des propriétés et des capacités propres du cerveau reptilien.) On apprend donc, dans le cadre de la société, par imitation des anciens à adopter des comportements sécuritaires, protégeant le clan et chaque individu du groupe. La maîtrise du feu et l'apprentissage de sa reproduction à volonté sont parmi les premiers mèmes qui ont permis à l'Humanité de se constituer en collectif pensant, agissant et reproduisant socialement des mèmes.

- Les mèmes qui sont sous la dépendance du cerveau paléo-mammalien (le système limbique) et qui gèrent essentiellement les situations de peur, de fuite, de répulsion, d'aversion et toute la dialectique fondamentale des systèmes de récompense/sanction.

- Les mèmes que permet de créer et de modifier le cerveau néo-mammalien (le néo-cortex*) qui traite des informations, les prend à son compte ou les rejette avec une importance considérable de l'éducation première qui conduit à un déterminisme global très prégnant mais assorti néanmoins d'un petit espace (mais si précieux !)  de choix volontaires : le libre-arbitre de chacun.

* Le cerveau qui calcule et conjecture...

  Les mèmes les plus puissants et qui n'ont que peu de difficulté à se répliquer sont ceux qui font partie du deuxième groupe (émotions) ou qui en proviennent indirectement.

  L'arborescence quasi-fractale  du bagage mémétique humain peut se concevoir comme une pyramide inversée avec les mèmes fondamentaux ou archétypaux à la base (de sa pointe) et les mèmes les plus récents, les plus évolués, mais aussi les plus volatils, les plus mouvants, les plus changeants, dans la partie supérieure dont la surface augmente régulièrement en quantité et...  très peu en qualité.
  Cette même arborescence peut être figurée sous la forme d'un arbre dont les racines constitueraient les mèmes de base, le tronc contiendrait les mèmes de second niveau (émotions & premières technologies) et les branches, de différents diamètres, feraient émerger les mèmes plus modernes et plus mouvants, sujets éventuellement à des...  émondages ou à des modifications d'aspect.

   Les mèmes ne sont rien sans leur support biologique car c'est lui qui a permis leur émergence, leur création, par observation et comparaisons du milieu environnant  ou par calculs comparatifs & spéculatifs (Homo sapiens
est le seul mammifère à prévoir à long terme et à conjecturer ... sur les mèmes) et c'est ce même support biologique qui les nourrit, les supporte et permet leur stockage transitoire ou de plus longue durée dans les 5 mémoires des hommes.
   Dans la plupart des duplications de mèmes qui se font de cerveau à cerveau, il y a modification de l'information, du code qui se transmet de génération en génération mais, de plus en plus, de saison en saison. L'évolution des mèmes du XXIème siècle est infiniment plus rapide que celle qui a concerné les mèmes du XIIème au XIXème siècles.
  Les mèmes n'ont aucune autonomie, aucune capacité d'autarcie : ils restent sous l'entière dépendance du milieu environnant physique et surtout de leur milieu de vie qu'est le système biologique complexe qui les héberge. Les mèmes ne sont que des interactions d'idées émises par des hommes. Pas tous c'est vrai ! Mais, comme chez les autres primates, ce sont les "dominants*" qui sont les créateurs et les pourvoyeurs de mèmes.

* Reste à bien définir ce qu'est un "dominant" chez les Homo sapiens...

Les mèmes ne sont pas des "créatures" mais juste des créations temporaires (émergence, vie, mort) déterminées ou issues des potentialités épigénétiques des cerveaux humains interconnectés en réseaux d'intelligence collective au sein de sociétés organisées par les acquis culturels (règles, habitudes, comportements et lois), le package qui est "donné*" à chacun et à chaque communauté de vie à un instant "t" de la civilisation donnée.
* Ce qui est reçu en héritage

   La culture humaine et sa sauvegarde peuvent être considérés comme un système informatique complexe  (un système qui traite de l'information)  constitué de réseaux de réseaux interconnectés en interne (chaque être avec ses modules propres, ses aires spécifiques spécialisées) et en externe (l'ensemble de la communauté humaine) en liaison avec le milieu environnant par des périphériques d'entrée (ouïe, vue, odorat, goût, toucher associés à de multiples capteurs), par des périphériques de sortie (gestuelle,  mimiques, mouvements, voix/parole/langages, écrit & dessin assistés de nombreuses machines amplifiant et facilitant la communication).
   Cette culture que reçoivent et font évoluer sans cesse les humains est sous l'effet dynamique d'une "machine universelle" à traiter de l'information dont le coeur de l'unité centrale décisionnelle est de nature biologique. Pierre Lévy parle de la Machine Univers (il désigne plutôt l'ordinateur) mais pour la conscience c'est sans doute le seul Homo sapiens qui "peut" tout changer. Une preuve ? Je ne sais pas ! Ne sommes-nous pas en train d'en discuter entre nous ?


Où commence le jeu des mèmes ?

« Le biologique ignore le culturel. De tout ce que l'homme a appris, éprouvé, ressenti au long des siècles, rien ne s'est déposé dans son organisme [...]. Chaque génération doit refaire tout l'apprentissage [...]. Là gît la grande différence des civilisations humaines avec les civilisations animales. De jeunes fourmis isolées de la fourmilière refont d'emblée une fourmilière parfaite. Mais de jeunes humains séparés de l'humanité ne pourraient reprendre qu'à la base l'édification de la cité humaine. La civilisation fourmi est inscrite dans les réflexes de l'insecte [...]. La civilisation de l'homme est dans les bibliothèques, dans les musées et dans les codes ; elle exprime les chromosomes humains, elle ne s'y imprime pas. »

Jean ROSTAND (Pensées d'un biologiste)


  

Partager cet article
Repost0
10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 10:11
Réponse à Sylvain MAGNE à propos du mème "A".

Sylvain en bleu et J-P en orangé


  J-P, ta réponse était on ne peut plus claire. Merci.

J'ai fait de mon mieux mais ce n'est pas toujours facile d'exprimer sa pensée.

Il est vrai que je n'ai pas développé dans mon document le caractère historique des supports mémétiques, mais je trouve la question très intéressante. Si tu as des détails à partager sur le mème "A" et l'évolution des symboles et des codes, je serais vraiment ravi de les entendre.

J'ai commencé en ce qui concerne ce que tu as appelé en page 2 de ton topo pdf le mème "A".  Je suis aussi sur deux autres pistes :
- le gène de l'obésité et le mème de l'obésité en concurrence ?
- le mème "réchauffement climatique" et ses implications dans les milieux de la recherche & dans le microcosme politique.
S'agissant de la déjà longue histoire du mème "A", je commence.

L'émergence première du mème "A" prend corps dans l'Égypte ancienne, il y a près de 5000 ans avec un pictogramme qui désigne de manière très figurative un boeuf ou taureau (Bâta) sur ses quatre pattes :
http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-07.gif

Un peu plus tard, chez les Cananéens & chez les Phéniciens (du côté de Byblos) qui vont répandre ce signe le long de la Méditerranée, le boeuf (Aleph) est déjà beaucoup plus stylisé et ce n'est plus que la tête qui est représentée :

http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-02.gif

En même temps qu'on a réduit la représentation du bovin à sa tête, d'autres représentations expriment ses qualités morales telles la puissance, l'énergie, le calme, la vigueur et la robustesse :

http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-06.gif

Une nouvelle étape arrive qui n'est plus guère figurative et qui symbolise le même"aleph" en 3 traits simples et dépouillés :

http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-03.gif


Le stade suivant fait faire au signe une rotation horaire de 90° et la barre qui traverse la tête symbolise les cornes du boeuf, toujours "aleph" :

http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-04.gif

Une nouvelle rotation horaire de 90° donnera le A grec tel que nous le connaissons aujourd'hui. Il s'appelera "alpha" :

http://classes.bnf.fr/dossiecr/atelier/images/2/sq04-05.gif

J'aimerais moi-même explorer l'idée que les supports se développent et se complexifient à la manière d'un code informatique (et oui encore ^_^) en se complexifiant en couches successives. Plus un ordinateur se donne une capacité de codage élevée (générations des 8 bits, 16 bits, 32, 64, 128 etc.) plus elle peut élaborer son langage et ses capacités.

C'est très exactement ce que je pense et ceci est aussi vrai pour les langages de programmation que pour les logiciels utilisés pour les faire tourner, fonctionner. C'est le même principe d'efficacité qui a fait passer les hommes des hiéroglyphes, pictogrammes ou autres idéogrammes aux lettres alphabétiques qui codent pour des sons bien déterminés. Du boeuf qui symbolisait des concepts divers, on est passés à des signes (pour le aleph) de plus en plus épurés qui avaient d'abord le sens sémitique de "coup de glotte" puis qui chez les Grecs représentèrent le son "A".
Il en fut de même pour les codes des langages informatiques qui, pour finir par un codage binaire réservé à la machine se devaient d'être de plus en plus rapides, précis, performants. Toujours dans le sens d'un gain en économie d'énergie mais sans se soucier du potentiel en mémoire vive et en mémoire morte qui pouvait technologiquement s'accroître de manière fulgurante.



Je ne dis pas que le cerveau fonctionne ainsi mais que le passage du « support comportemental » au « support verbal », puis « au supports physiques modernes », semble être représentatif des niveaux de complexités cérébraux de plus en plus complexes.

Mon opinion est que c'est exactement pareil. Le cerveau se comporte comme un réseau de réseaux d'ordinateurs interconnectés qui sont reliés à des périphériques sensoriels  entrants et sortants. C'est une machine à fabriquer de la pensée, à traiter les données, à faire des choix opportunistes. Reste à définir les limites du libre-arbitre. Il en a déjà été question sur cette liste de discussions et sur "Automates intelligents". Je pense pour ma part que le pourcentage de libre-arbitre dans nos décisions est très ténu mais c'est l'existence de celui-ci qui fait toute la différence entre les mammifères supérieurs et Homo sapiens : c'est cette conscience qui ne peut traiter qu'un seul problème à la fois (il y a une file d'attente...) mais qui peut surtout choisir en pesant les conséquences des différents choix possibles. En fait cette conscience peut extrapoler et imaginer, calculer des 'possibles'...

D'ailleurs, il est intéressant de remarquer comment lorsqu'un programmeur doit utiliser un langage d'un niveau supérieur, cela lui prendra beaucoup de temps pour en explorer toutes les capacités, ce n’est pas immédiat. Plus un langage est complexe plus l’horizon des possibles augmente et plus cela prend du temps à explorer, de facon exponentielle. Je veux dire que depuis que nos cerveaux sont capables de gérer des mèmes complexes, cela ne veut pas dire qu'il ne nous faudra pas encore de nombreux siècles pour en explorer toutes les capacités. Le nombre de mèmes possibles, imaginés et imaginables est infini.

Le chaos c'est ça ! Plus c'est compliqué et plus ça devient complexe. Alors je ne te dis pas les fractales que ça va générer. Mais nous avons à présent des ordinateurs extraordinairement puissants pour faire cela. Que nos pauvres cerveaux monotâche se concentrent sur les problèmes les plus vitaux !

(Où on en revient étonnamment au concept d'externalisation de l'intelligence humaine abordé par Hervé JUVIN lors du séminaire de mémétique, le 27 juin dernier à Puteaux, chez Eurogroup justement...)

Pour ce qui est de la spirale, je reste encore dubitatif.
Le temps me manque mais je reste curieux.


Moi aussi je regarde avec curiosité ces "trouvailles" qui mettent en liaison l'évolution des sociétés humaines et celle de chaque individu mais je préfère me référer à Gregory BATESON et à son "Écologie de l'esprit" plutôt qu'à une dynamique, fût-elle en forme de spirale. (Ce que je ne crois pas d'ailleurs...) Je pense plutôt à des concepts évolutifs qui s'emboîtent de manière concentrique (théorie des ensembles) ou à la formidable métaphore de l'hypertexte qui permet de générer des liens pertinents entre tous les concepts, avec ou sans hiérarchisation.

Un bref extrait de l'introduction du livre de BATESON :

"Les questions que soulève ce livre sont bien des questions écologiques: Comment les idées agissent-elles les unes sur les autres ? Y a-t-il une sorte de sélection naturelle qui détermine la survivance de certaines idées et l'extinction ou la mort de certaines autres ? Quel type d'économie limite la multiplication des idées dans une région donnée de la pensée ? Quelles sont les conditions nécessaires pour la stabilité (ou la survivance) d'un système ou d'un sous-système de ce genre ? Certains de ces problèmes seront concrètement analysés par la suite, le but de ce livre étant surtout de nettoyer le terrain pour que des questions comme celles qu'on vient d'évoquer puissent être posées d'une façon sensée."
  • Vers une écologie de l’esprit,  I, Seuil, Paris, 1977.
  • Vers une écologie de l’esprit, II, Seuil, Paris, 1980.
Je reviendrai sur ce sujet en développant un peu "le mème de la lecture, un apprentissage culturel exemplaire".



Partager cet article
Repost0
2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 14:16


C'est un jeu proposé et réalisé par Aimela, sorcière bas normande qui hante la bonne ville de Caen, berceau du Conquérant :

Début sans fin mais avec 15 mots "imposés" et illustrés

 

Votre texte devra commencer par : "C'est un glaçon..." , comporter au minimum 10 des 15 mots suivant :

 

angora - ordinateur - chanter - pousser - allumette - jeune - piscine - sept - rouge - courir - peindre - dépayser - salon - épisodique - linge

 

et être illustré si possible (avec une photo, un dessin, un tableau, une photo, une abstraction...)




Je vais donc m'efforcer d'utiliser tous ces mots et dans l'ordre proposé ce qui est pour le sens un défi supplémentaire.

     C’est un glaçon, un très gros glaçon qui fut rendu célèbre en 1912. Il flottait déjà quelques miles plus loin, dans la froidure des eaux venues du nord.
     Rose deWitt Bukater avait enfilé un petit gilet angora car elle sentait venir la fraîcheur sur le pont du somptueux paquebot. Elle était fébrile, agitée, presque surexitée et son cerveau fonctionnait à la vitesse d'un ordinateur. Enfin, dans sa cabine luxueuse, elle pouvait crier, chanter, pousser un peu sa voix car elle était sûre que personne ne l’entendrait.     
    Elle craqua une allumette et la tendit négligemment au bout de son fume-cigarette en nacre serti d'argent.
     Rose ne pouvait oublier ce jeune homme si charmant
avec lequel  elle était encore dans la piscine une heure avant car il lui avait parlé et lui avait fait un sourire si prometteur qu'elle en était toute retournée.
    Sept ans de bonheur ? Elle n’osait y croire. C’est pourtant ce que lui avait annoncé Jack alors qu’il la raccompagnait sur le pont. Elle était devenue toute rouge en entendant cette prédiction. Elle s’était mise à courir sur le pont pour rejoindre sa cabine. Oui, elle avait envie de peindre de se dépayser. Elle s’installa dans petit salon  pour rêver encore un instant car elle avait un besoin épisodique de rêves et de projections dans le futur.
    En regardant dans sa malle à linge pour choisir le corsage de ce soir, elle pensa encore une fois à ce garçon mystérieux, puis elle décida de remonter sur le pont central, vers la salle de restaurant...





Partager cet article
Repost0
26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 18:20

BOITES À BIJOUX, BOÎTES À MUSIQUES, BOÎTES À SECRETS, BOÎTES PRÉCIEUSES

Ces douze miniatures de Fabergé sont tout cela à la fois. Chacune d'elles représente et joue un air d'un ballet célèbre. Ce sont des créations très soignées en porcelaine, décorées richement comme sait le faire un habile joaillier. Cette collection limitée, je l'ai offerte à mon épouse il y a une vingtaine d'années car elle trouvait cela trop joli et moi, j'y voyais déjà un fabuleux 'juke box' miniature.
Je lui ai confectionné un petit meuble en bois brut, juste ciré pour l'occasion, et j'ai suspendu ce présentoir dans notre chambre dans l'intention de faire de beaux rêves avec tous ces ballets fabuleux...

Voici l'ordre de ces boîtes dans les différentes étagères qui leur ont été affectées par nos soins.


Le rossignol Pulcinella Pétrouchka Cendrillon
La fleur de pierre Shéhérazade Le lac des cygnes Raymonda
Roméo & Juliette La belle au bois dormant L'oiseau de feu Casse noisette

La collection de douze boîtes à musique





Gros plan sur "Le lac des cygnes"




Le Lac des Cygnes joué par une boîte à musique




Avec une quinzaine de notes, tout est joué !


Mais on peut aussi en écouter une version orchestrale



Bon d'accord c'est un peu pompier ! Je préfère la sobriété de ma boîte à musique.



Voici donc jouée par l'Orchestre National de Paris en 1992 à l'Opéra Bastille, l'ouverture du 2ème acte du Lac des Cygnes. Direction Jonathan DARLINGTON.



Lac des cygnes
envoyé par marc1756


À l'origine de tout cela, il y a eu une partition écrite par Tchaïkosvki en 1876





Au bout de 16 notes, le thème est bouclé.


Mais il ne faut surtout pas oublier que c'est un ballet et que la danse et le drame qui se joue font partie intégrante de l'intention musicale de l'auteur.










                                                 




La clef n° 1 :

Cette boîte à musique contient le code inscrit sur son cylindre. Les lamelles métalliques tremblent lorsqu'un picot - judicieusement placé - les fait vibrer dans la bonne tonalité et dans le bon rythme.


Une grille d'analyse mémétique relative à l'élément culturel transmissible "Le lac des Cygnes" :


Partager cet article
Repost0
6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 10:24
En écho à un commentaire de Viviane suivi d'un article dédié à la

LES VIEUX



Jacques Brel Les Vieux English subtitles
envoyé par lightning49




Jacques Brel   
Les vieux

Paroles: Jacques Brel. Musique: Jacques Brel, Gérard Jouannest et Jean Corti   1964
© Editions Musicales Pouchenel
 


Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.



Depuis plus de 40 ans, j'aurais eu envie que Jacques BREL transformât parfois les vers 13 & 14 :

"Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide"


en

"Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de rêve
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux et la fin d'une trêve"

Oui, j'avais envie de faire ressurgir les rêves endimanchés de nos vieux tout fanés
Partager cet article
Repost0
22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 15:21
Une nouvelle terminologie : le tème

"Si nous retenons l’approche proposée par Susan Blackmore, celle des "tèmes" , nous ferions de ces technologies des réplicants autonomes, venant en compétition avec les gènes et les mèmes. Comme ces réplicants paraissent doués de beaucoup plus de pouvoirs (technologiques) que les gènes et les mèmes, ils pourraient en se multipliant éliminer la vie et en tous cas l’homme de la Terre. En contrepartie, ils pourraient peut-être entreprendre la conquête d’autres planètes. Nous pensons pour notre part que ces considérations relèvent – au moins à ce jour – de la science fiction.

Dans l'approche moins simplificatrice que nous avions proposée dans les articles précédents, nous suggérions le terme de systèmes bioanthropotechniques*. Le mot est affreux, convenons-en. Mais il montre bien le côté composite des réplicants technologiques, comme "le monde de l'automobile" ou celui "des armes à feu". Il y a en eux du biologique (nos gènes nous conduisant à nous regrouper, à nous approprier des objets, etc.), de l'anthropologique culturel (les cultures qui nous poussent à construire tels types de société, d'outils et d'usages) et du technologique (les techniques qui se développent selon des lois propres où l'humain intervient peu).

Parler d'une troisième catégorie de réplicants, les tèmes, comme le fait Blackmore, présuppose que, dès maintenant ou très vite, ces entités prendront leur autonomie réplicative et entreront en conflit darwinien avec les gènes et les mèmes, c’est-à-dire avec nous. La perspective, on le sait, a déjà été envisagée à propos des robots. Or, ceux de nos lecteurs bien informés des progrès de la robotique autonome savent que, pour le moment encore, l’ère de robots s’émancipant des hommes et les combattant avec succès n’apparaît pas proche."
                                      (Jean-Paul BAQUIAST)

* Systèmes bioanthropotechniques ? Non, le mot n'est pas si affreux Jean-Paul : il est au contraire extrêmement bien formé, contrairement à "ère du zootechnocène" dont je ne comprends bien ni le "zoo" ni le "cène" car le monde animal n'a jamais développé de technologies, juste des stratégies adaptatives de nature innée et transmises par le génome (génétiques pour tout dire) et le suffixe "cène" s'il prend ses racines il y a 1,5 million ou 2 millions d'années n'est pas tout à fait approprié. S'agissant des découvertes utiles à Homo sapiens par contre (quelques dizaines de milliers d'années) cela pourrait se concevoir...



Susan Blackmore présente les concurrents des gènes et des mèmes,
parfois avec beaucoup d'humour.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 17:23

Côtis-Capel

 


D'après une photo d'Alex BOIVIN prise en 1982 à la kermesse
d'Urville-Nacqueville, face à l'école qui, quelques années plus tard,
s'appelera "École Côtis-Capel".

Côtis-Capel, c'est le pseudonyme littéraire de l'un de nos plus grands poètes en langue normande. Cet homme, Albert LOHIER, naquit le 22 janvier 1915 à Urville- Hague.

On peut trouver une biographie de ce personnage atypique, qui étai prêtre ouvrier, mais qui fut surtout le premier prêtre marin pêcheur à ce lien Wiki :


La voix d'Albert était exceptionnelle et on peut mesurer ici toute la richesse de ses inflexions, toute l'expressivité et toute l'émotion qu'elle recèle dans ce texte de Jacques LANIÈCE où il fait parler un ouvrier agricole :



Ah ! Ah ! C'te jeunesse, la v'là déjà envolae... C'est byin comme la myinne de jeunesse. À c't'heure les trucs d'amoureux j'm'en fous pas mal, c'n'est pus d'mon temps. C'qui m'faudrait à mé, c'est une moque de beire à chaque coup qu'j'en ai envie.
Créyous qu'c'est juste d'arriver à m'n'âge sans beire, sans fagots ni bouais pour m'caoffer les pyids ?
Y' a byin la pension des vieux... Ah vé, la pension des vus... Quand vous aurez travailli coume mé garçons, quand vous auras fait autant d'fagots, autant d'bottes de foin qu'j'en ai fait dans ma vie, quand vous aurez sumé c'que j'ai sumé d'blé et d'orge et d'avaine et d'colza et r'piqui autant d'bettes et laboura, faochi, herchi autant d' vergies, quand vous n'n'aurez bavé coume mé à couri ces maudites gerces, à rapasser des génisses qu'étaient parties dans le clos au tauré...
Ah quand vous aurez ramassé dans la gelae autant de boussiaux d'poumes que mé qu'en avais les doigts tout raidis... Eh byi vous pourrez prêchi garçons...
NB : Ce texte lu par Albert LOHIER,n'est pas écrit en pur normand mais il représente bien la manière dont les journaliers agricoles pouvaient s'adresser à des horzains ou à des "gens de la ville" quand ils leur adressaient la parole.

Voici à présent un texte de Côtis-Capel en personne, dit par lui-même. Il s'agit de son "miserere", celui qui sera dit le jour de son inhumation. Une sorte de confession de vie grandiose et en même temps pleine de modestie et d'humilité :

 



Je donnerai bientôt la traduction de ce poème qui, dans sa langue originelle, est tout simplement sublime.

Albert LOHIER fut le premier prêtre marin pêcheur. Un de ses amis, Charles CERISIER (prêtre lui aussi) vient d'écrire un livre dans lequel il rapporte les événements forts de la vie de Côtis-Capel grâce à de nombreux documents, notamment écrits de la main du poète prêtre et marin.

"J'ai gardé le cap"
Albert Lohier/Côtis-Capel
Documents
de Charles CERISIER
Éditions Isoète 2ème trim 2008

Je ferai un article complet pour présenter cet ouvrage précieux dès que j'aurai fini de le lire jusqu'au dernier paragraphe.

<== Côtis-Capel dans son travail quotidien de marin pêcheur, au milieu de ses compagnons dont il a voulu partager la vie.






Un merveilleux poème de Côtis

Anichi dauns sen bèr, eun qu'nâlot qui vous guette,
Et vous v'là inochent, et vous v'là surgouolaé,
Y a-t-i d' quei d' pus jati qu'un p'tiotin afêtaé
Qu'en est ergouème' dé beire et qui fait des risettes.

J'n'ousons paé y touqui, ch'est gros coume eun' rébette !
Et touos, dé louen, j'prêchons dé sa joulie sauntaé,
D'sen ren et d' sen fèssyi qu'ount byin toutes les bountaés,
Et j'counv' nouons tout bouon'ement qu'i s'porte coume sounette.

Mei qui n'i janmais eu ni bourjouès' ni éfaunts
- Mais ch'est lo men histouèr', vous l'ont dit les set vents -
Chu qu'nâle e sen p'tit lyit toute la seirée m'assoument,

J'mé dis qu'chu p'tiotinet s' sa quiqu'eun d' counséquent
Pis qu'i réra des qu'nâl's et qu'cha r'séra des houmes.
Veir' ch'est eun gros dé d'quei qué d'mouri sauns éfaunt.

                                    (Les côtis éd Isoète 1985 p.167)



Partager cet article
Repost0
17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 10:38
Marcel Gauchet s'adresse aux journalistes de Marianne au sujet du phénomène Sarkozy.





1) Gauchet : "Putain 4 ans, c'est aussi valable pour vos lecteurs ! "







2) Gauchet : "Il faut se méfier d’une anti-pensée unique qui peut devenir un système."






3) Gauchet : "La principale menace qui pèse sur le journalisme, c’est l’inutilité !"









Gauchet : intervention intégrale à l'occasion du séminaire de Marianne le 31 mai 2008


Gauchet : Marianne, l'antisarkozysme et le journalisme
par Marianne2fr


NOUS VIVONS UN PHÉNOMÈNE HISTORIQUE OU HYSTÉRIQUE ?
 C'EST SELON !



Partager cet article
Repost0
11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 11:10
À une époque où il est de bon ton de stigmatiser les actes ignobles qui ont conduit à la mise en esclavage de millions d'Africains et à leur déportation transatlantique vers le Nouveau Monde, en demandant aux Occidentaux de faire acte de repentance pour cela et pour le colonialisme qui a suivi, qu'en est-il des origines de l'esclavage en Afrique et au Moyen-Orient ? Que sont devenus tous ces esclaves (noirs ou blancs d'ailleurs) que les Arabo-Musulmans négociaient depuis des lustres ?
 Déportation contre génocide ?

L'anthropologue Tidiane N'DIAYE s'explique sur ces points dans un livre qui ne craint pas de dire tout ce qui a été occulté pendant des siècles.
Qui nous dira enfin la vérité ?


"Les Arabes ont razzié l'Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont déportés ont presque tous disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l'histoire des peuples noirs n'est apparemment pas définitivement refermée. La traite négrière a commencé lorsque l'émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux SoudanaisBakht' (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d'esclaves. La majorité de ces hommes était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d'une énorme ponction humaine qui devait s'arrêter officiellement au début du XXe siècle.

"Le travail de l’anthropologue et économiste Tidiane N’Diaye se définit par un projet clair et précis : réécrire avec objectivité et sans complaisance l’histoire négro-africaine. Tragédie des traites transatlantiques et arabo-musulmanes, des diasporas, grandeur de l’empire éthiopien, ghanéen ou malien, héroïsme des révoltes (les marrons), ‘L’Eclipse des dieux’, son livre précédent, était un condensé d’une histoire des peuples noirs falsifiée ou oubliée. Avec ‘Le Génocide voilé’, l’essayiste se focalise sur le sujet à la fois tabou et polémique que représente la razzia de l’Afrique subsaharienne par les Arabes sous la forme d’un commerce violent et d’un génocide méconnu. Lui-même noir, musulman et chercheur, N’Diaye a su transcender le pathos masochiste occidental et éviter les concessions filiales pour dresser un constat accablant à partir d’une enquête sérieuse et documentée. Loin de se contenter de comparer la traite occidentale à celle évoquée dans ce livre, il préfère témoigner de cette amnésie tout en tentant d’en expliquer les causes. Ainsi, c’est avec courage et sincérité qu’il confirme la persistance de l’esclavagisme dans certaines régions, qu’il interprète, par exemple, le conflit du Darfour de ses précieuses informations, qu’il dénonce la brutalité passée et inavouée du prosélytisme islamique envers les populations africaines, qu’il objective, enfin, la volonté actuelle de “voiler” ce génocide.
L’intérêt de ce livre réside également dans l’absence de ressentiment ou d’idéologie au profit d’un souci évident de réhabilitation historique et d’une justesse des affirmations. Un livre étonnant, exaltant - paradoxalement passé inaperçu - mais qui a l’avantage d’éclairer le passé pour mieux appréhender le présent et investir l’avenir d’un regard neuf
et lucide, sans volonté de nuire ou d’opposer."

 



Voir aussi les agréables razzias effectuées par les Barbaresques pour capturer des esclaves blancs : une époque oubliée semble-t-il...

(Cliquer sur ce lien)
 
Malek CHEBEL a écrit un livre sur l'esclavage en terre d'islam. Il y remet lui aussi les vérités à plat et gomme bien des idées reçues et personne ne pourra le suspecter d'arabophobie ou d'islamophobie :

(Cliquer sur ce lien)
 

Partager cet article
Repost0
6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 21:02


http://accel92.mettre-put-idata.over-blog.com/0/13/42/39/profil.jpg
   Profil de la Roche d'Oëtre

Je dédie ce poème à ma payse Aimela qui - comme moi - vit en Basse Normandie mais qui pour autant ne dédaigne pas s'aventurer en Suisse Normande.
Oui, celui à qui tu dis tendrement "mon chéri" s'est augmenté de 172 %. Il a de quoi voir venir et préparer ainsi en toute quiétude sa convention obsèques. Il est vrai que pour un homme obséquieux, ça n'a jamais posé de problème.
Je lis souvent tes commentaires Aimela, deça-delà, et je dois te dire que je me sens souvent très proche de toi. Viviane pourrait te confirmer mes dires...
Un jour nous pourrons dire de concert peut-être :"Laissez-moi m'endormir du sommeil de la terre !"

Voici donc ce poème chère Aimela :


 

        Clair-obscur de Georges de La Tourhttp://accel11.mettre-put-idata.over-blog.com/0/13/42/39/Fermer_les_yeux.jpgEntre l'ombre et la lumière, l'esprit cherche des décourcis puis se cache enfin.

PAX et LUX

   Quand ma petite fille guidée par la chandelle
      Viendra fermer mes yeux pour la dernière fois
De La Tour magnanime abaissant la ridelle

     Je quitterai enfin mon vieux masque narquois

          Je partirai serein pour des contrées lointaines
          Avec des souvenirs vieux de plus de mille ans
    J'abandonnerai là mes pensées incertaines
Et fixerai un point du bleu tunnel des ans

                 Alors dans un soupir je passerai la flamme
  À celle qui aura apaisé mon regard
Et je m'effacerai à jamais du décor

            Convenu de la vie et des  voeux en retard
     Je serai apaisé et couché sous la lame
Et seul le souvenir y planera  encor





Partager cet article
Repost0