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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 00:06

L'ÂGE DU BRONZE


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Haches en bronze

   Ce sont les vrais débuts de la métallurgie. Toujours autour du feu nos hommes, curieux et observateurs, ont repéré - toujours par hasard - que le produit de la fusion de deux roches avait un aspect et des propriétés physiques plus intéressants. Entre - 2500 et - 1000, les premiers véritables forgerons vont allier l'étain et le cuivre pour réaliser un métal plus résistant, moins flexible que le cuivre seul : le bronze. Des armes diverses (haches, lances, poignards, épées, associées à des protections comme des cuirasses, des casques, des boucliers vont voir le jour.) Des outils nouveaux vont être créés ainsi que de nombreux accessoires utilitaires ou bijoux (vases, bracelets, épingles, fibules, colliers etc...)

   On assiste bientôt à l'essor d'un artisanat où, pour la première fois, les objets sont fabriqués en série.

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   Là encore, l'importance du feu dans le développements de ces technologies est primordiale et on peut affirmer que, sans sa maîtrise, sans les capacités fines d'observation des premiers fondeurs, notre civilisation actuelle n'aurait jamais pu émerger. Et seule, la compétence à déduire après observations et à vérifier des hypothèses par tâtonnements expérimentaux successifs à permis à l'homme de changer radicalement son avenir culturel.
    On peut dire que c'est autour du feu et grâce au feu que l'homme s'est extrait, affranchi définitivement de sa condition première et qu'il a développé son intelligence. En outre, ces mèmes technologiques, utilitaires par excellence, se sont transmis de groupe en groupe et de génération en génération, permettant de développer des compétences de plus en plus fines.
    À n'en pas douter, c'est cette spécificité humaine de capacité à observer, à faire des hypothèses, à déduire, à inférer, à vérifier que la projection de sa pensée était valide qui a permis un développement culturel et un artisanat métallurgique (entre autres) aussi surprenants.
   Mais le feu n'a pas encore terminé de faire avancer l'être humain dans ses spéculations et ses réalisations manufacturées...


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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 00:05
L' ÂGE  DU  FER

   À cette époque, les Celtes, venus de l'Europe centrale, se répandent vers l'ouest et fusionnent avec les autochtones. Les Gaulois marquent de leur empreinte les terres qu'ils occupent grâce à cette supériorité indiscutable que leur confère la maîtrise de la technologie du fer.
   Le fer, forgé lentement, s'avère bien plus résistant que le bronze. Il a fallu, pour en arriver là, dominer encore un peu plus le feu et porter la température du foyer à près de 1500°. Le feu va être encore source de progrès car aussi bien dans le domaine des armes (épées, pointes de lances et de flèches, protections du corps) que dans celui des outils (socs de charues, pioches, bêches, houes etc...) la solidité du matériau va permettre d'étendre les capacités de tous ces objets et d'en fabriquer en grande quantité, de manière artisanale, comme le faisaient encore les forgerons il y a moins de 70 ans.
Les Gaulois sont des agriculteurs très avertis et de la moissonneuse au tonneau, peu d'inventions utilitaires vont leur échapper.

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Minerai de fer très riche Diélette (Manche)  

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Serpettes et serpes en fer

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Outils et armes forgés en fer



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Outils divers

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Bêche en fer forgé

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Fourche gallo-romaine

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La panoplie du parfait guerrier Celte

Un tour d'horizon succinct sur le Net

Vingt siècles plus tard, (au XIXè siècle) les maîtres des forges remettront à l'honneur ces technologies en les rendant encore plus performantes et en créant une industrie florissante, avec une variante pour alimenter le feu. Le bois se raréfiant, ce fut ensuite le charbon qui fournissait une chaleur plus intense.

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 00:04



  L'espace des poètes est celui des premiers hommes qui s'émerveillent devant ce qu'ils découvrent comme le font les enfants si on leur en laisse l'opportunité. L'univers de l'art est celui des esprits qui n'ont pas accepté les conventions ni les diktats. Ces domaines sont et resteront ceux de la liberté de recréer l'environnement sensible avec naïveté et lucidité à la fois. Les premiers mèmes qui ont fait que l'Homme se distinguait une fois pour toutes des autres primates ont été ceux qui lui ont fait comprendre la magie, la poésie et les pouvoirs du feu et du soleil.
   Puis il y a eu le matin des magiciens, avec tout son ésotérisme et ses mystères, juste avant le désenchantement du monde qui commença après l'inquisition.

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La poésie
Tapisserie de Jean Lurçat
 (Le chant du monde)


   Aujourd'hui, le matérialisme et le consumérisme sont en mesure de détruire toute poésie autour de nous. Mais le méta-mème de la poésie est encore bien vivant, en dépit du désenchantement du monde.

                            Quelques illustrations de ce dilemme

    Poésie et religion sont les deux volets d'une même aspiration au sublime, au transcendantal et à l'indicible beauté de la Création.

Cela vient à chaque fois en même temps que l’envie de poésie.

Bien sur, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite.
Au début je prenais l’un pour l’autre :
Cyrano préparait une lettre d’amour et le bellâtre la récitait.

Ainsi j’ai longtemps cru que ma joie venait du poème, de cette irruption du mot en ses plus beaux atours qui suivait plus ou moins proche d’elle, cette tension des peaux – propre à faire venir la clarté –
celle du dos de la main
celle qui tapisse la paroi interne du cœur
ou celle du scribe – cet esclave qui transcrit sur ordre le chant de leur désir et qui, toujours, trahit un peu, tant est grand son appétit de pouvoir –
cette tension que je vivais dans l’impatience, sans comprendre qu’elle était la source de mon plaisir.

Depuis peu je sais qu’il me faut renverser les apparences.

Le poème n’est rien que la trace d’un pas sur le chemin, l’indice d’une présence passée.
Lorsque les mots viennent à s’écouler de ma plume, je sais que « ça » n’est plus là.
L’haleine chaude du monstre a disparu, mes tempes ne sont plus maintenues comme par un mélange d’amitié et de crainte, le châle d’une amante ou les fers de la captivité.

Pourtant il reste un peu de cette présence dans la forme des vers, le déséquilibre harmonieux de certaines consonnes et même dans l’espace qui s’ouvre lorsque le texte se referme.

Mais si peu comparé à cette brûlure qui traverse mon corps juste avant que la plume ne se libère en bavardage mielleux.

Un jour, quand je saurai les paroles dont autant la couleur que le contour n’est que silence, alors je n’aurais plus besoin du poème pour voler.


                                 Luc Comeau-Montasse (Poète et bateleur)

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 18:31
Les mèmes se trouvent au milieu, à la conjonction de ces trois super-systèmes de systèmes en interaction permanente. L'émergence tdes solutions culturelles tient à la dépendance étroite qui existe entre tous les éléments constitutifs de ces trois pôles. L'essentiel des résultats observables est dû au chaos qui anime cette dynamique et l'autonomie des mèmes n'est pas plus réelle que celle du milieu naturel global ou celle des sociétés organisées par des règles, des lois ou des conventions.




LES TROIS ARTICLES QUI SUIVENT PEUVENT SE LIRE DANS L'ORDRE OU DANS LE DÉSORDRE COMME IL CONVIENT À CHACUN.
De même il faut voir les mèmes se dessiner, se mettre en oeuvre, se reproduire, en train d'être mémorisés  par l'action conjuguée de ces 3 éléments incontournables, interconnectés, interdépendants et qui sont nécessairement les champs d'études associés de la mémétique. Ce sont les relations entre ces trois pôles qui nous intéressent.
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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 18:20
Génome, empreinte génétique.
Cellule, noyau, chromosomes, gènes etc...



Nos gènes sont des filaments d'ADN fixés sur un locus bien précis dans les chromosomes contenus à l'identique dans le noyau de chaque cellule. Ils sont parfaitement localisés et localisables comme s'ils avaient une "adresse"... Nos gènes sont spécifiques et constitutifs de l'espèce Homo sapiens. Ces gènes sont rigoureusement les mêmes chez  tous les individus de l'espèce (sauf accidents rares comme dans le cas de la Trisomie 21 et dans d'autres anomalies survenues au moment de la méïose). Seuls leurs arrangements de détail, les suites de séquences de nucléotides varient d'un individu à l'autre. Il s'agit dans ce cas de l'empreinte génétique de chacun qui est unique sauf dans le cas des jumeaux homozygotes.



Les gamètes - le spermatozoïde  et l'ovule - sont  haploïdes car elles ne contiennent chacune que 23 chromosomes; les cellules ordinaires présentes dans tout le  corps sont, elles, diploïdes puisqu'elles contiennent les 46 chromosomes. Tous ces chromosomes sont absolument identiques dans chaque cellule et contiennent la totalité du matériau génétique qui est absolument semblable à celle contenue dans l'oeuf initial.


Les chromosomes se présentent en deux groupes de 23 correspondant à l'apport maternel contenu au départ dans l'ovule et à l'apport paternel inclus dans le spermatozoïde qui a fécondé l'ovule.. Ces chromosomes portent des numéros de 1 à 23.  Chaque chromosome a son "binôme" apparié, son équivalent puisqu'ils sont constitués à chaque fois d'une paire d'origine masculine & féminine associée. Les gènes ont donc eux aussi leurs homologues dans l'autre série et des gènes homologues sont appelés allèles.

Caryotype* d'un Homo sapiens

Le caryotype est l'ensemble des chromosomes, son appariement & la taille des différents éléments. On constate ici qu'il s'agit d'un individu de sexe masculin (XY pour le doublet de chromosomes n° 23)

Le génotype est la sommes de l'information génétique pour un individu. C'est tout ce qui est contenu dans les gènes de cette personne. C'est donc l'ensemble des allèles (paternels & maternels) contenus dans les gènes.

Le phénotype est l'apparence physique, les caractéristiques personnelles d'un être comme sa taille, la couleur de ses yeux ou de ses cheveux et ses particularités physiologiques voire psychologique. Tout ceci étant à la fois sous la dépendance des gènes et de l'environnement naturel et humain.

L'épigénome : le code épigénétique est contenu dans la cellule, c'est en quelque sorte la mémoire des cellules. Le codage épigénétique est important au regard de l'évolution. Il permet une variation et une variété dans l'expression des gènes.

Epigénome et paléogénome
(Cliquer sur ce lien)

Plasticité neuronale et/ou plasticité synaptique : les expériences menées sur ce sujet montrent que l’expérience laisse une trace structurelle et fonctionnelle dans le réseau neuronal, et met en évidence le fait qu'un réseau neuronal reste "ouvert", plastique, malléable en fonction des nouvelles expériences auxquelles il sera confronté.
(cf Pierre Magistratti & François Ansermet "A chacun son cerveau" chez Odile Jacob)

Le génome (ADN) désigne l'ensemble de l'information héréditaire d'un organisme, information présente en totalité dans chaque cellule du corps humain. Ce génome est le même pour tous les êtres humains exceptés les jumeaux vrais.

Dans cet espace de données on peut donc se poser llégitimement la question "qu'est-ce qui se réplique et contribue à l'évolution des espèces à la faveur de la sélection naturelle ?

C'est le génome qui se réplique depuis environ 100000 ans, voire davantage ?
Ce sont les gènes qui se répliquent avec un "égoïsme" sans partage ?
Ce sont les chromosomes qui se répliquent ?

Une chose est certaine, il y a une machinerie biologique qui fait que les agencements cellulaires, chromosomiques, génétiques se reproduisent depuis des milliers de générations (trois mille au moins) et pour l'essentiel, il semble que ce soit bien le même génome, celui d'Homo sapiens qui se perpétue en faisant preuve d'une stabilité remarquable. Bien entendu, il y a des remaniements imperceptibles, des phénotypes qui évoluent comme la taille ou la couleur des yeux et des cheveux mais pour l'essentiel l'homme de Cromagnon pourrait se présenter aujourd'hui dans une tenue vestimentaire de Monsieur Tout le Monde, on ne le remarquerait sans doute pas, sauf à l'entendre parler son langage des cavernes.

Alors, lorsque Richard Dawkins présente "the selfish gene"  dans son ouvrage de 1976, que veut-il dire exactement ? Le gène tourné vers lui-même, personnel, égoïste ou l'élément de base de toute réplication dans le vivant ?
En fait, c'est toute une machinerie qui est à l'oeuvre dans cette entreprise-évolution.
Le choix de la reproduction sexuée qui a été fait par la nature pour l'essentiel des êtres vivants n'empêche en rien cette incroyable stabilité génétique que rien n'entame...

Alors, bien entendu, il faut faire un retour en arrière considérable et en revenir à l'évolution des espèces telle que l'ont expliquée d'abord Jean-Baptiste Lamarck (avec son "transformisme)  puis Charles Darwin et son évolutionnisme à peine amélioré par les découvertes actuelles de la génétique.
Néanmoins, il semble bien qu'il faille prendre en compte tous les paramètres épigénétiques qui permettent aux gènes de s'exprimer de manière différente selon les conditions d'environnement au sens large et dans ce cas, on peut penser de nouveau à certaines propositions que faisait déjà Lamarck. Rien n'est fixé définitivement et la plasticité neuronale est là pour nous le rappeler...

Mais que s'est-il passé il y a 100 000 ou 170 000 ans qui a radicalement changé le phénotype et le génotype des hominidés qui précédaient cette époque ?

Le généticien Jean De Grouchy proposait l'explication d'une mutation gémellaire incroyable à l'origine de toute la lignée Homo sapiens. Je suis pour ma part assez partisan d'une explication de cet ordre c'est à dire dans un principe de matérialisme fort (comme le dit Jean-Paul Baquiast) un hasard exceptionnel, une anomalie impensable qui permet brutalement et non pas graduellement de voir émerger une espèce à part, dans la continuité des Australopithèques graciles (genre Lucy) mais doté cette fois d'un néocortex complètement nouveau, énorme et qui va changer toute la vie de l'espèce et la faire prospérer et proliférer de manière inédite pour un mammifère.

C'est à ce moment-là que la culture va prendre le dessus sur les potentialités innées et instinctives du primate et on peut dire que l'évolution, la manière de vivre des hommes ne vont se faire pratiquement que sur la base de l'évolution culturelle, en tout cas au moins à 95 %. C'est sans doute cela qui est le propre de l'Homo sapiens...

On en revient à ce topic :

Autour du feu primitif


Un @mi du Net posait récemment la question sur un forum de mémétique bien connu :

"Enfin bon, ma question est: comment percevez-vous la théorie du gêne égoïste de Dawkins? Fait-elle consensus? Ou pas? J'aurais tendance moi-même à dire non..."

J'aime bien Dawkins qui est un bon divulgateur de la science, au service d'un néodarwinisme qu'il importe de renforcer en cette époque de retour du créationnisme et autres idées obscurantistes mais parfois, dans ses titres, il se laisse emporter dans une didactisation excessive et un peu trop voyante : ainsi "L'horloger aveugle" puis "Le gène égoïste" et enfin (mais là il n'est pas responsable je pense de la mauvaise traduction) "Pour en finir avec Dieu". Les éditeurs ? Bon, mais ses livres et singulièrement le dernier sont utiles en cette période de retour du n'importe quoi en matière de réflexion. Alors bravo et merci Richard DAWKINS même si le gène n'a pas plus de raison d'être égoïste qu'altruiste. Le gène, les gènes sont dans la machine qui reproduit ces systèmes complexes comme le dit Lucas DEGRYSE et le gène ne fait que cela, comme le caillou ou la pomme  qui retombent par l'effet de la gravité.

Une mutation peut rendre marteau

Un gène du marteau pour mieux marteler les idées ? Chimère créée par un Pygmalion...
Enfoncez-vous bien ça dans la tête ! Oops, dans le parquet.
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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 18:18
Avant toute chose, il convient de préciser ce qu'est la reproduction chez les êtres vivants. Je prendrai la définition dans l'encyclobio et quelques précisions dans Agora Vox.



 

REPRODUCTION lexique biologie : dictionnaire
lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire
lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire
lexique biologie : dictionnaire Processus par lequel les êtres vivants transmettent leurs gènes en donnant naissance à une autre génération d’êtres vivants.  
lexique biologie : dictionnaire    
lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire lexique biologie : dictionnaire
lexique biologie : dictionnaire    
lexique biologie : dictionnaire Au cœur de la vie, se trouve l’ ADN et son cortège de gènes . C’est par le processus de la reproduction que les êtres vivants transmettent leurs gènes, en donnant naissance à une autre génération d’êtres vivants. Il existe essentiellement deux types de reproductions : la reproduction asexuée, sans sexe, et la reproduction sexuée.  
lexique biologie : dictionnaire  



Il y a près de 4 milliards d’années, les premiers êtres vivants utilisaient un mode de reproduction asexuée : le clonage . Depuis quelques centaines de millions d’années à peine, le sexe est apparu. C’est alors par la fécondation d’un mâle et d’une femelle, qu’une nouvelle génération naît, possédant pour moitié les caractéristiques génétiques de la mère et pour moitié celles du père. Parfois, une femelle seule peut se reproduire par parthénogenèse . Pour autant, la reproduction sexuée n’a pas remplacé le clonage, et aujourd’hui encore, on trouve de tout dans la nature : des bactéries ne se reproduisant que par clonage, des mammifères ne se reproduisant que par voie sexuée, et des êtres comme les pucerons des céréales qui utilisent tantôt le clonage, tantôt la voie sexuée.
 
lexicon biology : glossary  
Caractéristiques de la reproduction dans le monde vivant

On peut donc admettre que les êtres vivants se re-produisent à l'identique par des moyens qui ont varié au cours de l'évolution et qui, pour l'essentiel, concernant les primates que nous sommes, nous les Homo sapiens, est une reproduction sexuée qui a pour objet de faire des êtres semblables à leurs géniteurs. Qui dit reproduction sexuée dit partage/distribution de chromosomes (23 provenant du parent femelle & 23 provenant du parent mâle). Les gènes contenus dans les chromosomes sont les mêmes dans des proportions qui sont surprenantes. Certains chercheurs parlent de 99,9 % de similitude, d'autres annoncent 99,5 %. Quoi qu'il en soit la reproduction sexuée des Homo sapiens maintient de puis des dizaines de milliers d'années les caractéristiques d'un génome qui ne varie que très très peu.


Cela signifie que d'un individu à un autre, dans notre espèce Homo sapiens , seule une petite proportion de ces 12 % marque des différences. C'est l'objet des recherches qui sont effectuées à propos de l'empreinte ADN. Cela signifie que les génomes humains qui se répliquent depuis sans doute 100 000 ans sont identiques et que les variations qui se produisent nécessairement sont invisibles ou insignifiantes.
D'autre part, dans une situation démographique comme celle que nous connaissons (6, 7 ou 8 milliards d'individus), il paraît peu vraisemblable qu'une mutation d'importance puisse se montrer un jour dominante en dehors d'un cataclysme planétaire (nucléaire ou naturel) qui rendrait cette mutation viable et durable. (Par exemple meilleure résistance à des froids sibériens ou à des radiations nocives...)
Le génome humain est donc très homogène et stable depuis des dizaines de milliers d'années, ce qui n'hypothèque en rien l'avenir et les perspectives d'une évolution sur des périodes beaucoup plus longues, de l'ordre du million d'années par exemple...

Un peu de sémantique autour du mot "réplicateur" :

Je suis sans doute un puriste de la langue française mais je suis attaché à la bonne formation de ses mots. Or réplicateur, si ce mot veut dire comme je le vois dans Wikipédia, entité capable de se reproduire à l'identique, ça ne marche pas car une règle implicite des mots formés avec le suffixe "ateur" (comme duplicateur) signifie que l'objet en question est une machine qui effectue une action. Ce suffixe nominal indique clairement que l'on a à faire à l'agent d'une action et non pas au résultat de l'action. Le duplicateur ne se réplique pas lui-même, le photocopieur ne se photographie pas lui-même etc...
Je serais tenté de dire qu'un réplicateur est une machine ou une machinerie qui a pour fonction de faire en sorte de répliquer des "objets" (au sens large du mot objet bien entendu.) Ici, s'agissant des mèmes, on pourrait dire que le réplicateur (la machinerie à répliquer) est l'ensembles des neurones miroirs pour l'essentiel, compte-tenu d'un milieu naturel donné et d'une situation sociale et humaine donnée.
Il est pour moi de la plus grande importance de distinguer le réplicateur (auteur de l'action) du répliqué (bénéficiaire de l'action...). Jean-Paul BAQUIAST utilise, lui, pour le mème le terme de réplicant qui est beaucoup plus juste. C'est celui que j'adopterai...

Alors, essayons de voir ce qui est répliqué lors de la reproduction des Homo sapiens :

Le génome — c'est à dire les 30 000 gènes environ que contiennent les 23 + 23 chromosomes des antécédents (parents) —  se re-produit  ce qui sous-entend que les packs associés de gènes se perpétuent sur des quantités de générations, avec leurs connivences et leurs associations, les cellules se reproduisent à l'identique et avec leurs potentialités de morphogénèse à partir des cellules souches. Il y a donc bien copie de ce qui préexistait, copie à l'identique avec les infimes variations propres aux ethnies d'origine et aux particularités propres à chaque empreinte génétiqu individuelle. (Entre 99,5 et 99,9 % de similitudes...) Les seuls cas dommageables sont des anomalies qui se répètent soit par association de 2 allèles (maladies génétiques suivant le chromosome concerné et les gènes défectueux associés) soit en restant à l'état latent mais toujours susceptible de s'exprimer.

Dans sa théorie du gène égoïste, Richard DAWKINS fait exactement comme si le gène était l'unité de réplication par excellence, le réplicateur. En fait, je l'avais signalé à Sylvain dans un courrier perso, DAWKINS est là dans une perspective de didactisation qui peut induire de fausses idées chez ses lecteurs. Il le reconnaît lui-même dans "Pour en finir avec Dieu", page 208 :

"Par souci didactique, j'ai fait comme si les gènes étaient des unités séparées, agissant indépendamment. Mais, bien sûr, ils n'agissent pas indépendamment les uns des autres, ce qui se voit de deux façons. D'une part les gènes sont disposés en ligne sur les chromosomes, et donc ils ont des tendances à voyager au fil des générations en compagnie des autres gènes particuliers qui occupent les locus chromosomiques voisins."

Je suis donc pleinement rassuré de savoir que les cartels ou packs de gènes coopèrent, ce qui leur permet d'émerger, et DAWKINS ajoute que cette pratique s'apparente davantage au libéralisme (libre marché dit-il) qu'à l'économie planifiée. Cette dernière remarque est sans doute un peu moins rassurante...

Pour répondre à un intervenant du forum de la SFM, Jean-Michel ABRASSART, qui demandait 
"Enfin bon, ma question est: comment percevez-vous la théorie du gêne égoïste de Dawkins? Fait-elle consensus? Ou pas? J'aurais tendance moi-même à dire non..."
En fait, je ne crois rien de cette hyperbole à visée purement didactique. Ainsi que l'explique DAWKINS lui-même un peu plus haut... Je pense que des associations (assemblées collaborant) se sont constituées par le plus pur des hasards lors du fonctionnement très planifié de cette machinerie de la reproduction des êtres vivants avec leurs spécificités bien définies pour chaque espèce si l'on excepte quelques variations entre reproduction sexuée et parthénogénèse chez quelques insectes.

http://www.pasteur.fr/recherche/unites/REG/resume_fr.html
L’objet de la génomique est de comprendre l’organisation fonctionnelle des gènes au sein des chromosomes et comment cela concourt à produire le phénomène de la vie.

Je considère donc pour ma part que le réplicateur est cette machinerie biologique qui a évolué depuis quelques milliards d'années pour se stabiliser dans un mode de reproduction sexuée qui évite entre autres les copies trop nombreuses de gènes défectueux. La sagesse populaire sait d'expérience que la consanguinité est source de maladies endémiques et le tabou quasi général de l'inceste est là pour en témoigner.
Le réplicateur qui recopie à l'identique les gènes dans les différents éléments biologiques qui les contiennent est le système reproducteur humain.


L'embryon et le foetus

Dans les 4 items ci-dessus on trouve l'essentiel du réplicateur de la vie : le génome humain se transmet infailliblement avec les caractéristiques, la nature et la localisation des mêmes gènes sur les mêmes chromosomes, dans des cellules identiques à toutes celles qui existaient déjà sous notre ancêtre appelé homme de Cromagnon. La plupart des changements qui ont eu lieu depuis 3 milliards d'années l'ont été par l'effet de mutations importantes. Certes on peut assister à une Évolution dans l'arborescence phylogénétique, mais cela se produit sur des périodes extraordinairement longues. Certes c'est le sens d'une sélection naturelle des gènes les mieux adaptés aux conditions de milieu de chaque époque concernée mais déterminer le gène égoïste comme seul critère de cette évolution longue et sélective me paraît excessif et pour tout dire un rien caricatural.


Quelle variété phénoménale au regard de la stabilité des réplications de nos gènes à nous les Homo sapiens dans la brève période de l'anthropocène ! Au fait, nous sommes bien des cordés, vertébrés ? Waouh !

La prochaine fois, je parlerai de la mémétique qui préoccupe les adhérents de la SFM (Société Francophone de Mémétique...)

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 18:13

 

Mémétique :

C'est l'étude de l'évolution des éléments culturels transmissibles au sein d'une civilisation donnée

La mémétique est une discipline nouvelle des sciences humaines qui étudie les solutions culturelles humaines sous un angle évolutionniste. Les mèmes (éléments culturels réplicables) se transmettent de cerveau en cerveaux par tous les moyens de communication disponibles.

http://memetics-story.com
Sur ce blog, on trouve quelques éléments de réflexion à propos des rapports entre la mémétique et les neurosciences.
La mémétique est apparue d'abord chez les Anglo-Saxons à la suite du fameux "Selfish gene" de Richard DAWKINS ("Le gène égoïste").

La mémétique est donc une discipline nouvelle des sciences humaines ou des sciences sociales qui a pour ambition de devenir une science à part entière. Elle étudie les mécanismes complexes qui conduisent une société donnée, une civilisation bien circonscrite à se transmettre en son sein des mèmes qui sont des réplicants, des réplications d'éléments culturels dont les transmissions sont réalisées de cerveau à cerveaux,  par imitation  : (gestes, attitudes, idées, croyances, comportements, mots, airs musicaux, tenues vestimentaires, types d'habitations, nourriture, technologies, etc...)

Les neurones miroirs :

Les mèmes sont reproduits, dupliqués, répliqués essentiellement grâce à des assemblées de neurones qui s'activent en voyant ou en entendant nos semblables effectuer des mouvements, montrer des postures gestuelles ou des mimiques faciales, proférer des sons signifiants notamment par le langage.
Ce sont les neurones miroirs qui permettent à cette faculté exceptionnellement développée chez l'homme de s'exercer dans des groupes sociaux constitués.
Les neurones miroirs ont été découverts par l'équipe de Giacomo RIZZOLATTI de l'université de Parme en 1996. La communication humaine a commencé il y a des dizaines de milliers d'années par une gestuelle faciale, corporelle et manuelle (communication non verbale) pour finir par développer un langage sonore articulé dans lequel les symboles deviennent des mots, des phrases, des discours.
 L'imitation et l'empathie vont de pair. Les neurones miroirs localisés notamment autour de l'aire de Broca et dans la zone F5 du cortex moteur sont ceux qui "s'allument" dès qu'un congénère agit ou veut exprimer quelque chose et les neurones actifs sont les mêmes chez l'émetteur et chez les récepteurs.

L'imitation est également très orientée vers les intentions et/ou les désirs des autres.
L'académicien René GIRARD a développé dans son oeuvre le concept de désir mimétique et la rivalité mimétique  qui conduit à la violence.
Vilayanur Ramachandran, un neuroscientifique reconnu dans le monde entier leur attribue le rôle de "neurones de la conscience" ou Theory of Other Minds (TOM). Il affirme que "La découverte des neurones miroirs est la plus importante nouvelle non-transmise de la décennie", et il prédit que les neurones miroirs deviendront pour la psychologie, ce que l'ADN a été pour la biologie.

Pour la culture, qu'est-ce qui se réplique ?


Richard DAWKINS utilise le terme de replicator, lorsqu'il parle des gènes ou des mèmes. Ce sont donc des entités qui se répliquent elles-mêmes à l'identique soit par le biais d'un mécanisme complexe de reproduction sexuée (comme chez tous les mammifères supérieurs) pour l'homme lorsqu'il s'agit de la réplication fidèle du génome, soit par simple copie à l'identique pour les éléments culturels reconnaissables que sont les mèmes.

Certains ont traduit l'anglais "replicators" par "réplicateurs" et je ne suis pas trop d'accord car les "réplicateurs", selon les normes de la construction des mots de langue française sont des machines à répliquer quelque chose ou des "machineries" susceptibles d'effectuer cette tâche.
On peut considérer que les mèmes reproduits à l'identique par rapport à leurs modèles d'origine sont des réplicants et que la machinerie qui permet pour l'essentiel ces réplications est celle des neurones miroirs, à laquelle s'ajoutent les systèmes de mémoires propres au cerveau des Homo sapiens sapiens.

La mémétique est davantage développée en Grande Bretagne et aux États Unis d'Amérique qu'en France mais les avancées marquantes tardent à venir.
En France, il existe une société qui travaille sur ce sujet. La Société Francophone de Mémétique. Son théoricien, Pascal JOUXTEL a déjà publié un livre qui est "une introduction à la mémétique" en octobre 2005. "Comment les Systèmes Pondent" aux éditions du Pommier.
L'approche jouxtélienne peut se résumer par ce qu'il appelle la posture méméticiennedans laquelle on n'observe que les mèmes en action et dans leurs évolutions darwiniennes.Les solutions culturelles sont considérées comme des analogues d'espèces vivantes et les humains ne sont vus que comme des terrains fournissant aux mèmes l'énergie nécessaire à leur survie. Deux interprétations coexistent : l'une dite objectiviste et l'autre subjectiviste...

Pour ma part, je ne peux pas entrevoir un seul instant une quelconque autonomie des mèmes ni de leurs "créatures". Il y a au contraire interaction permanente entre le milieu planétaire naturel, le milieu social & ses acquis culturels passés (l'intelligence, la mémoire et la conscience collectives) et  le cerveau de chaque humain qui copie en permanence des éléments culturels, grâce à ses neurones miroirs pour l'essentiel.
Les acquis culturels technologiques (outils, armes, savoirs théoriques, hautes technologies TIC) constituent avec les groupes humains et avec chaque individu des pools symbiotiques qui évoluent en même temps et demandent au génome humain (qui ne varie pas et n'a pas varié depuis plus de 35 000 ans) des adaptations comme celle qui s'est produite au moment de l'invention de l'écriture. Le cerveau humain met en oeuvre "un recyclage neuronal" qui ressemble à une sorte de "bricolage évolutif". (Cf Stanislas DEHAENE in "Les neurones de la lecture".


La mémétique est en devenir. Elle devra s'organiser pour expliquer de manière univoque comment les éléments culturels se créent, sont communiqués au sein des groupes humains, se trouvent mémorisés, ont des succès fabuleux parfois et comment  ils disparaissent imperceptiblement, discrètement  ou par mort brutale.

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 14:39
On peut avoir des idées, c'est certain. Mais d'où viennent-elles ? Ya t-il un jaillissement spontané qui provient des cerveaux fertiles en eurêkas ou alors ces idées, vivantes elles-mêmes, viennent-elles coloniser les cerveaux disponibles, accueillants pour se reproduire et se dupliquer.
Ces idées ont peut-être suivi un long cheminement pour voir le jour à un moment donné et être répliquées à l'envi dans une société bien définie, dans des sphères et des réseaux relationnels bien ciblés ou bien définis.














http://la-planete-des-idees.org/?p=3


Les hommes changent-ils le monde des idées en créant des solutions culturelles nouvelles qui se perpétuent ou s'éteignent un jour ou est-ce le monde des idées qui s'insinue dans les esprits humains pour s'en servir comme terrain favorable, se développer, se répliquer et se répandre de manière darwinienne en faisant jouer la loi de la sélection naturelle ? Les mieux adaptées survivent et celles qui sont ineptes pour l'environnement , le milieu du moment, s'étiolent et finissent par mourir ?

Une définition simple et compacte de la mémétique :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/m%E9m%E9tique/11004167


Une définition plus méméticienne :

Qu'en pensez-vous ? L'homme est-il partie prenante dans l'élaboration des éléments qui constituent sa culture, les mèmes, ou n'est-il qu'un terrain cérébral colonisé par des idées ?
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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 19:09

 

 

 

L'ISLAM EST-IL ILLÉGAL?

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 11:16

À regarder en plein écran...

 

 

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